jueves, 6 de noviembre de 2008

JUAN MARAMBIO, CONSUL DEL CHOAPA, POETAS DEL MUNDO, CHILE, CAFÉ LITERARIO LUZ Y LUNA, 01/11

Hola, les envío un texto que es parte de la "Dama del Café, versos de amor, de locura y de muerte" y que vincula la muerte de Alfonsina y de Violeta Parra.
Atentamente,
Juan Marambio
Cónsul del Choapa
Poetas del Mundo
CHILE

En archivo adjunto, la traducción al francés por si les interesa publicarlas.

TRES MUJERES

Alfonsina, ¿dónde estás
¿Tus versos reposan en el vientre del mar?
¿Dónde estás tú,Violeta?
Tus canciones vuelan ciegas por los campos.
Un aliento oscuro de muerte
las rodea y las abrasa,
las consume…
¡Dame la mano, Alfonsina!
Casémonos en el fondo del mar.
¿Me das tu mano, Violeta?
Nupcias mortales bajo la carpa de circo.
¿Puedes vivir tú
cuando te abandona el amor?
No pudiste, Alfonsina.
Lloraste todo el océano.
Violeta, renunciaste a vivir sin amor.
La carpa de circo ahogó
risas de payasos y de niños
Un letal disparo apagó
tu canto,
tu llanto,
tu espanto.
Bajo las banderas, no hay quien sacuda
el polvo de tu vestido, soledad...
Bajo las estrellas, nadie vela tu sueño, tristeza….
Bajo la lluvia, no hay palomas, ni ruiseñores.

Nadie para acompañar a tu guitarra, Violeta.
Sólo la sonrisa desdentada de la vieja parca,
Fulgores metálicos anuncian la guadaña.
Alfonsina huye, se interna en el azul turquesa del mar.
Violeta extrae de su seno el arma tibia.
Prepara el gatillo, apunta…
El frío del agua te agita el pecho… Te hundes…
Un ronco rugido de tigre, de puma, de humo.
El pavor ingresa en tus pulmones.
Te destroza la carne, irrumpe la sangre…
Te ahoga, Te asfixia,
Se rompe la cadena delgada y sutil,
Ya nada te ata, Alfonsina.
Ya nadie te hiere, Violeta.
Una a cada lado, tomadas del brazo, se alejan.
Alfonsina, Violeta y la Muerte.


VERSIÓN EN FRANCÉS





Alfonsina, où es-tu ?
Tes vers reposent-ils dans les entrailles de la mer ?
Où es-tu, toi, Violeta ?
Tes chansons volent, aveugles, au dessus des champs.
Un souffle obscur de mort
les entoure et les étreint,
les consume…

Donne-moi la main, Alfonsina !
Marions-nous au fond de la mer.
Me donnes-tu la main, Violeta ?
Noces mortuaires sous la tente du cirque.
Peux-tu vivre, toi,
quand l’amour t’abandonne?
Tu n’as pas pu, Alfonsina
Tu as pleuré tout un océan de larmes.
Violeta, tu as renoncé à vivre sans amour.

La tente du cirque a étouffé
Les rires des clowns et des enfants.
Un coup de feu fatal a étouffé
ton chant,
tes pleurs,
ta frayeur.

Sous les drapeaux, il n’y a personne pour secouer
la poussière de ta robe, solitude…
Sous les étoiles, personne ne veille sur ton sommeil, tristesse…
Sous la pluie, il n’y a ni colombes, ni rossignols.
Personne pour accompagner ta guitare, Violeta.
Seulement le sourire édenté de la vieille Parque,
éclats métalliques annonçant la faux.
Alfonsina fuit, elle s’enfonce dans le bleu turquoise de la mer.
Violeta extrait de son sein l’arme tiède.
Elle prépare la gâchette, pointe…
Le froid de l’eau secoue ta potrine. Tu coules…
Un rauque rugissement de tigre, de puma*, de fumée.
La panique envahit tes poumons.
Ta chair est déchiré, le sang jaillit…
T’étouffe, t’asphyxie,
La chaîne fine et subtile se rompt,
Tu n’es plus attachée à rien, Alfonsina.
Plus personne ne te blesse, Violeta.
Côte à côte, bras dessus, bras dessous, elles s’éloignent.
Alfonsina, Violeta et la Mort.

No hay comentarios: